Origine
La domestication avérée des pigeons a commencé sur le pourtour de la Méditerranée : Assyrie, Égypte ancienne, Byzance, Grèce il y a environ 7 000 ans… Amenée par les Romains puis par les croisés, elle a été plus tardive en France où ne trouve pas de pigeonniers antérieurs au Moyen Âge. Par contre, on en dénombrait environ 42 000 au XVIIe siècle et il y a eu beaucoup de constructions au XVIIIe et XIXe siècles.
Les pigeons étaient élevés pour leur colombine (plus poétique que fiente), la nourriture (pigeonneaux), la messagerie, la médecine et les cosmétiques (!!) et enfin pour le dressage et la nourriture des faucons.
Fonctions et formes des pigeonniers
• Fonctions utilitaires (élever les pigeons dans la sécurité et le confort ou servir d’annexe agricole ou autre)
• Fonction symbolique (indiquer son rang)
Depuis quelques décennies, leur nombre est en décroissance constante.
La cause principale a été l’apparition des engrais chimiques qui a dévalorisé la colombine.
Le nom des pigeonniers varie selon la situation géographique.
En 1751, Germain-Antoine Guyot mentionne que dans les pays de droit écrit (grosso-modo les pays de langue d’oc), on dit communément « pigeonnier » et plutôt « colombier » dans les pays de droit coutumier. On trouve ainsi plusieurs appellations :
• Colombier : « à pied »,
• Fuie : a un sens variable suivant la région,
• Volet : Pigeonnier de grenier, ou « de laboureur »,
• Pigeonnier : nom général.
Pour simplifier, on peut dire qu’un colombier a pour seule fonction d’héberger des pigeons alors qu’un pigeonnier peut avoir d’autres fonctions (remise, poulailler, chai, four à pain…)
Les formes des pigeonniers sont très variées. Ils peuvent avoir une base circulaire, carrée, polygonale et même une forme « complexe ». Ils peuvent se présenter isolés, attenants (ou accolés), intégrés (grenier, toiture, tourelle d’angle).
