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Mémoire vivante n°6

Mémoire vivante n°6

 

Mémoire vivante

 

de la Société Historique et Archéologique du Périgord

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  N°6 - Novembre 2020  
 

Si moi, Musée d'Art et d'Archéologie du Périgord (MAAP), vous racontais mon histoire...

Nous sommes en 1615, un nouveau monastère des Augustins se construit, intra-muros, sur l'emplacement actuel du M.A.A.P. Je remplace le premier couvent situé extra-muros (au nord de l'actuel cours Tourny, entre la Préfecture et l'avenue Georges-Pompidou), bâti en 1483, et démoli car ruiné et ce, avant les guerres de Religion.

 

Ma chapelle se compose d'une nef unique à chevet droit, la porte carrée surmontée d'une rose, s'ouvre sur la rue Judaïque. Elle est éclairée par quatre fenêtres en ogives divisées par un meneau de pierres formant une double baie en plein cintre. L'intérieur divisé en trois travées, dont deux à compartiments, en lambris de bois dont les nervures également en bois reposent sur des culs de lampe. Je sers actuellement de réserve pour les peintures du musée. Mais lors de la convocation des Etats Généraux de 1789, j'ai servi de salle de délibération à l'ordre de la noblesse. A cette époque, je n'héberge que trois religieux.

 

Je deviens propriété départementale par décret du 9 avril 1811. Je suis alors transformé en une prison militaire puis en 1817 également en prison civile, on me rajoute alors un bâtiment, le long de la rue des Augustins. En 1862, les prisonniers sont transférés dans de nouvelles prisons.

En 1866, le docteur Galy, directeur du Musée départemental et du Musée Municipal des Beaux-Arts, m'acquiert pour que je devienne un musée. Il aménage les salles de l'aile ouest des bâtiments.

En 1891, le Marquis de Fayolle, est nommé conservateur de la partie beaux-arts puis conservateur des deux collections réunies sous la propriété unique de la ville en 1895. J’ai d’ailleurs une pensée pour les fondateurs que sont les deux archéologues le comte de Taillefer et M. de Mourcin. Malheureusement je suis en grande partie délabré et une partie est condamnée à être démolie.

En 1893, un concours pour la construction d’un musée-bibliothèque est lancé à Périgueux. C'est le projet des architectes Planckaert de Limoges et Godefroy de Paris qui est retenu. En 1895, la ville et le conseil général participent grâce à une subvention à la construction d'un nouveau bâtiment. Plusieurs années seront nécessaires pour ma réalisation et la mise en place de la scénographie ; je ne serai inauguré que le 14 juillet 1903.

   

 

Une section Préhistoire est constituée et ma collection ne cesse de s'accroître. Je possède de nombreux tableaux et objets de haute valeur, sans oublier les nombreux vestiges de la cathédrale Saint-Front.

   

Mon rayonnement est important dans le domaine des Arts comme celui de la Culture. A ce titre, depuis le 5 mars 2020, je suis inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments  Historiques, et fais partie des immeubles protégés au titre de la législation sur les Monuments Historiques et des sites. Je suis ravi quand mes visiteurs sont étonnés par mes richesses et repartent enchantés.

Recherches effectuées par Huguette Bonnefond

Bibliographie

Guide du musée, ouvrage collectif, sous la direction de V. Merlin-Anglade, 2004
Couvent des Augustins
du Marquis de Fayolle, Président de la SHAP en 1891
Le Musée du Périgord de Michel Soubeyran
Le Grand Livre de Périgueux de Guy Penaud
Périgueux Atlas Historique de Hervé Gaillard et Hélène Mousset

Illustrations : Iconothèque SHAP et cartes postales du fonds Pommarède


Voir aussi la version complète sur bibnum.shap.fr

Agenda de la SHAP

  • Courant novembre : parution du livre "Peintures murales en Périgord"
  • Pendant le confinement les activités sont suspendues.