Le poids d'une couverture est évalué entre 500 et 800 kg au m2. Les murs sont obligatoirement très épais pour soutenir une telle masse et la pente du toit doit être assez forte, de 45° à 60°. Autrefois, les charpentes étaient faites en châtaignier mais de nos jours elles sont en chêne.
Malheureusement, cette technique de couverture est aujourd’hui en voie de disparition car les lauzes sont lourdes et coûteuses. Elles sont de plus en plus remplacées par des ardoises industrielles. De plus, les carrières de Dordogne ont disparu, générant ainsi des problèmes d’approvisionnement. Thierry Chapoulie, un des derniers artisans continue à perpétuer l’art des lauziers. Il est la troisième génération à exercer le métier de lauzier. Pour ses chantiers, il est obligé de récupérer les lauzes anciennes sur des maisons en mauvais état. Ainsi il est nécessaire de détruire deux ou trois toits pour en reconstruire un entraînant une destruction du patrimoine existant. Thierry Chapoulie a beaucoup travaillé à Saint-André d’Allas, Saint-Geniès, Archignac, le château de Fénelon ou la maison de la Sirène à Collonges la Rouge en Corrèze.
Les maîtres-couvreurs sont des spécialistes de la lauze, de véritables « artistes ».
Huguette Bonnefond