La place de Talabot (4) tiendrait son appellation de l’occitan tarabastar, qui signifie entraver, en référence au pilori, symbole de la haute justice détenue par les archevêques de Bordeaux. En 1675, une halle fut construite sur cette nouvelle place hors les murs par la volonté des Augustins et du seigneur de Fages, coseigneurs de Saint-Cyprien. Elle était munie de piliers avec les armoiries de l’archevêque de Bordeaux. Elle fut affermée à des bouchers. En 1824, Wilgrin de Taillefer, en tant que descendant des seigneurs de Fages, en réclamera la moitié de la propriété, sans succès car il ne put en justifier sa possession. Cette ancienne halle deviendra la mairie dans les années 1960 et la bibliothèque en 2003.
En 1850, la percée de la Traverse va faciliter la circulation dans Saint-Cyprien. Cet axe deviendra très vite le « poumon » économique de l’agglomération, délaissant quelque peu l’ancienne cité aux rues très pentues. Aujourd’hui encore, c’est là que se tient chaque dimanche matin le marché.
L’actuelle place des Oies (anciennement de la Croix), à l’ouest, est beaucoup plus récente ; elle a été créée sur l’ancien fossé. Au nord de cette place se trouvait le jardin de l’abbaye dans lequel fut construit dans la seconde moitié du XIXe siècle l’entrepôt des tabacs, ce qui généra une activité économique très importante à Saint-Cyprien dès cette époque.
Anne Bécheau