Cette porte, proche de l'église Saint-Etienne, est actuellement enclavée dans des bâtiments privés récemment mis en vente ; elle est peu visible et cela empêche de saisir avec clarté ses caractéristiques et d'en apprécier tous les éléments qui la composent. Sa hauteur hors sol est de 4,80 mètres, mais elle reste enfouie sur plus de la moitié de sa hauteur.
C'est Wlgrin de Taillefer qui l'a identifiée très tôt comme le portique d'entrée d'un temple dédié à Mars. Son édification remonterait au IVe siècle. Sa construction est à la fois soignée et homogène, en grand appareil ; son décor se situe dans la tradition régionale des réalisations architecturales importantes du Haut-Empire. Elle est un bon exemple des portes frontales à deux tours encadrant une baie unique.
Passée sa vocation liée à un culte, elle était devenue une porte d'entrée, fortement défendue, dans le castrum jusqu'au XIIe siècle. Durant cette époque, la partie supérieure de la construction disparaît, laissant sur l'arase des tours des joints ouverts. Elle fut ensuite obturée lorsque la famille de Périgueux fit construire son château sur le mur d'enceinte gallo-romain. Un mur en moellons clôtura donc le passage entre les deux tours. D'autres constructions plus tardives vinrent s'appuyer sur la porte et l'on peut penser que la maison, dans laquelle la porte est aujourd'hui enclavée, conserve elle aussi d'intéressants vestiges.