Vous n’êtes pas connecté. Certains éléments peuvent ne pas s’afficher correctement.

Les trésors de la chapelle de la Barde dans l'enceinte du foyer d'accueil "Le Bercail"

Les trésors de la chapelle de la Barde dans l'enceinte du foyer d'accueil "Le Bercail"

Mémoire vivante

de la Société Historique et Archéologique du Périgord

Numéro 44 - janvier 2024

Les trésors de la chapelle de la Barde dans l'enceinte du foyer d'accueil  "Le Bercail"

      

     Au sommet d'une colline, dans la commune de Sainte-Foy-de-Belvès, la chapelle de la Barde se trouve à l'intérieur du «  Bercail » .


      Ce foyer de vie est un établissement médico-social pour personnes adultes en situation de handicap intellectuel. Il a été dirigé de 1896 à 1990 par une congrégation de religieuses franciscaines puis par l'association « le Bercail » avant de fusionner en 2018 avec l'A.P.E.I. de Périgueux (Association des Parents d'Enfants Inadaptés).‍

 

      En bordure de la cour, la chapelle (consacrée en 1954) contient un mobilier en harmonie artistique et stylistique avec l'architecture de l'édifice : autel, tabernacle en marbre, ambon et deux statues.

 

      Une cérémonie de désaffectation de la chapelle a eu lieu le 24 juin 2023 avec Mgr Albert Rouet et le Père Jean Picard.

    

     Les vitraux et le chemin de croix sont des chefs d'oeuvre de la dynastie des Mauméjean dont les ateliers étaient à Pau, à Anglet et Biarritz, puis en Espagne et à Paris. Le maître verrier et mosaïste Charles Mauméjean en est le dernier représentant (1832-1957).  

Voir notice Wikipedia.


     Aux côtés d'architectes contemporains tels que Gaudi, la dynastie Mauméjean composa des vitraux art nouveau et modern style.

     Ci-dessous un triptyque représentant des scènes de la vie de Jésus jeune homme : Jésus apprenant le métier de son père, à gauche Joseph travaillant dans son atelier, à droite la Vierge Marie tenant sa quenouille et filant la laine.

Puis, un vitrail où l'on voit la reine sainte Marguerite d'Ecosse et son époux, Malcolm III. La reine était d'une grande piété et servait, chaque jour, des centaines de repas aux pauvres.‍

Enfin le dernier, où figure saint François d'Assise, saint patron des religieuses franciscaines du Sacré-Coeur.‍

Le chemin de croix, signé Mauméjean Paris, est en mosaïque appelée mosaïcristal (composition de verre et de ciment). Il a été restauré en 1991 par des artisans de la région.‍

      Après la désaffectation de la chapelle, les vitraux et le chemin de croix devraient rester in situ. Ces chefs d'oeuvre totalement inconnus en Périgord devraient obtenir une protection au titre des monuments historiques. L'idée principale serait de préserver l'intérêt culturel et artistique de cette chapelle mais aussi la mémoire et l'histoire de ce lieu.

 

Huguette Bonnefond‍


Sources et compléments‍ :

Remerciements à Jean-Luc Delord, aux membres de la CDAS, à Christian Garrigue pour les photos, au père Jean Picard et à l'abbé Jean-Marc Nicolas.

 

Société Historique et Archéologique du Périgord - 18 rue du Plantier 24000 Périgueux
  https://shap.fr   shap24@yahoo.fr     05 53 06 95 88   
Directeur de publication : Dominique Audrerie - Secrétariat : Sophie Bridoux-Pradeau
Responsable : Marie-France Bunel - Maquette : Pierre Besse